Un patrimoine naturel précieux à préserver et transmettre
Une visite de terrain a permis à la municipalité de plonger au cœur de la forêt communale de Bavilliers, guidée par Thibaud Roy, technicien forestier territorial de l’Office national des forêts (ONF), et M. Baranton, adjoint en charge de l’environnement. Cette immersion a permis de mieux comprendre les caractéristiques de cette forêt, sa richesse écologique, les principes de gestion forestière durable, et les enjeux environnementaux qu’elle devra affronter dans les années à venir.
Une forêt locale riche et diversifiée
S’étendant sur 42,76 hectares, la forêt communale de Bavilliers constitue un véritable écrin de nature aux portes de la ville. Elle accueille une grande diversité d’essences forestières : chênes sessiles, hêtres, charmes, tilleuls, mais aussi douglas et sapins pectinés. Cette mosaïque végétale, témoin de l’histoire forestière locale, renforce la biodiversité et l’adaptabilité de l’écosystème face aux effets du changement climatique.
D’après les données de l’ONF, le hêtre représente près de 30 % des surfaces en sylviculture de production, les chênes environ 13 %, et les résineux (notamment sapin pectiné et douglas) 21 %. Cet équilibre entre feuillus et résineux, entre essences spontanées et plantations maîtrisées, permet d’optimiser à la fois la production de bois local, la préservation de la faune et de la flore, et l’accueil du public.
Une gestion durable tournée vers l’avenir
La forêt communale fait l’objet d’un aménagement forestier durable, mis en œuvre par l’ONF depuis 2016 et valable jusqu’en 2035. Ce document de référence définit les grandes orientations : équilibre entre faune et flore (sylvo-cynégétique), production raisonnée de bois, préservation des sols forestiers, et protection des milieux sensibles.
Une part importante est gérée en futaie irrégulière, un mode de gestion favorisant la diversité des structures et l’adaptation naturelle des peuplements. La régénération naturelle est encouragée, avec une attention portée à la qualité des sols (certains étant sensibles au tassement) et à l’identification des essences vulnérables au réchauffement climatique, sur environ 10 hectares. Une parcelle expérimentale a été mise en place pour tester des espèces plus résistantes à ces nouvelles conditions, dans une approche mêlant prudence, innovation et anticipation.
Des partenaires mobilisés pour la biodiversité locale
La gestion forestière s’appuie aussi sur des partenariats locaux. La Fédération des chasseurs du Territoire de Belfort a récemment participé à la plantation d’arbres fruitiers autour du château d’eau. Ces essences améliorent à la fois le paysage et offrent refuge et alimentation à la petite faune.
La chasse encadrée, pratiquée sur l’ensemble du massif forestier, contribue à préserver l’équilibre entre flore et populations animales, en limitant le broutage excessif des jeunes pousses.
Ce travail concerté entre les forestiers, les chasseurs, les élus et les citoyens est fondamental pour une politique de gestion durable réussie. Car une forêt ne se gère pas seule : elle se protège, se valorise, se partage.
Une forêt communale à vivre, aujourd’hui et demain
La forêt communale de Bavilliers est aussi un lieu de promenade, de détente et d’éducation à l’environnement. La Ville, en lien avec la médiathèque, souhaite y organiser des animations nature intergénérationnelles, pour sensibiliser la population à sa richesse et à son importance.
Comme le résume Thibaud Roy, technicien de l’ONF :
« L’idée, c’est d’avoir une forêt résiliente, équilibrée, qui tienne compte de son sol, de son histoire, et des usages qu’en feront les générations futures. »
Cette vision partagée incarne la volonté de la commune de faire de sa forêt communale un patrimoine vivant, essentiel à son avenir écologique. À nous de l’habiter, la respecter et la transmettre.
